Bonjour tout le monde!
Je l’avais promis il y a longtemps, c’est mon vultech sur le différentiel à moi, mais voici un billet sur la sauvegarde. C’est un sujet à la fois simple, et complexe, et qui est globalement ignoré, jusqu’au moment où en a besoin…

Alors c’est quoi une sauvegarde? Oui je pose la question… Oui c’est une copie de données. Prise telle quelle, c’est une bête recopie d’un point A à un point B… Mais pas seulement!
En fait, la sauvegarde a avant tout un but: ne jamais être utilisée. Qi on s’en sert, c’est qu’il y a eu une catastrophe et que ça va mal. Une sauvegarde est garante de la continuité d’une entreprise, mais surtout, la garante qu’en cas de crash important, les dégâts soient limités.
Alors il existe plein de genres de sauvegarde et je vais même faire un hors sujet en touchant un mot sur la réplication, qui consiste à prendre une machine, et à la répliquer sur une autre. Ça fait partie des PRA/PCA (Plan de Reprise d’Activité ou Plan de Continuité d’Activité), mais c’est un cousin de la sauvegarde
On peut catégoriser les sauvegardes en 2 grandes familles: Les incrémentielles et les différentielles. Dans les 2 cas, on part depuis une sauvegarde complète
La sauvegarde incrémentielle, va recopier les données modifiées depuis la sauvegarde précédente, qu’elle soit complète ou incrémentielle

Les avantages de la sauvegarde incrémentielle sont non seulement sa rapidité (seules les données variant par rapport à la sauvegarde précédente sont copiées), et son faible coût en termes de stockage
La sauvegarde différentielle, a contrario, va copier toutes les données modifiées depuis la sauvegarde complète

Ses avantages sont alors la sécurité, puisque seuls 2 points de sauvegardes sont nécessaires (la dernière sauvegarde et la complète), là ou ont doit avoir la totalité de la chaîne de sauvegarde intègre en incrémentielle, mais aussi sa rapidité de restauration (étant donné que l’on va chercher les données sur seulement 2 points)
Alors que choisir? La réponse est simple: ça dépend!
- Si on souhaite une économie de stockage, l’incrémentielle est l’un des meilleurs choix. En revanche, elle nécessite d’assurer une surveillance de son intégrité de sa chaîne de sauvegarde
- Si l’on souhaite en revanche une sécurité des données avec un rétablissement plus rapide, la sauvegarde différentielle va être plus pertinente, mais va être plus gourmand en stockage
Sauvegarder c’est bien… Mais il y a un point important à ne pas négliger… C’est la restauration! Et il est important de bien manger, pour bien travailler! Toute plaisanterie (douteuse) mise à part, la restaurabilité des données est une variable importante. Ce n’est pas en cas d’incendie qu’il faut se rendre compte que l’extincteur est périmé depuis 2004…. Eh bien c’est pareil pour les sauvegardes les enfants!
Il est important de tester très régulièrement les sauvegardes. Chacun définit son protocole de test, mais on peut soit restaurer un dossier et l’ouvrir, restaurer une machine et la tester, ou alors tester en conditions réelles en éteignant une machine et lancer la restauration pour vérifier que ça marche. quand à l’intervalle, on peut le faire chaque semaine, chaque mois ou chaque semestre, tout dépends de ce qui est prévu dans le protocole de tests.

Une règle régit les sauvegardes… Il s’agit du 3-2-1. Derrière ces chiffres, se cache l’assurance d’une sauvegarde à toute épreuve:
- 3 jeux de données (les données de prod + 2 sauvegardes)
- 2 supports différents
- 1 des supports est externalisé (ou sorti des locaux)
le fait d’avoir une copie hors site, permet de s’assurer qu’en cas de crash grave et/ou de destruction des locaux, la copie externalisée, même si elle met du temps à être rapatriée, va permettre de repartir avec des données récentes et saines.
Quid maintenant de la durée de rétention (ou de rotation) et de la planification des sauvegardes. Eh bien là aussi, ça dépend… Si du stockage est disponible, on peut faire des rétentions sur des mois, voire des années… des systèmes comme glacier de amazon permet de faire des sauvegardes sur le long terme. En revanche, si la place fait défaut, ou qu’aucune réglementation n’impose un délai de conservation, on peut réduire le nombre de rétentions, sans pour autant tomber à 2 ou 3 rotations…
Quand à la planification, c’est pareil! si le but est d’avoir le moins de perte possible, on peut faire une sauvegarde par heure, voire par minute si on a les ressources suffisantes. Mais dans l’immense majorité des cas, une sauvegarde par jour suffit amplement

Et enfin, le dernier point à surveiller, c’est de vérifier le support sur lequel on fait ses sauvegardes. Un NAS qui date de 2009, un disque dur qui a plus de 100Kh au compteur ou des cartouches ayant des bandes usées ont de gros risques de perte soudaines de données, et/ou de failles de sécurité pour le NAS
Quand aux sauvegardes externalisées, il est préférable de s’assurer que le prestataire à qui on fait appel est bien certifié ISO-27001 (ou HDS si l’on traite de données de santé)


Et pour les particuliers? Il y a des choses qui existent?
Alan Smithee, un particulier inquiet
Oui. Mais les solutions ne sont pas mises assez en avant, ou alors nécessitent des manipulations qui sont contraignantes, comme brancher un disque dur USB sur le PC. Et c’est comme tester le détecteur de fumée. Il faudrait le faire, mais personne le fait… Résultat, les gens copient tout sur le cloud (Google drive ou OneDrive) alors que ce ne sont que des solutions de stockage en ligne… Mais à défaut de mieux…
Donc en résumé, les sauvegardes, ça coûte cher, ça ne sert à rien au quotidien, mais quand tout est en panne, qu’est-ce qu’on est content que ça marche….

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